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adopte un poumon...

ou comment j'ai enfin appris à respirer avec un cancer

Il suffira d'un signe... un soir

Il suffira d'un signe... un soir

D'aussi loin que je me souvienne, tout à commencé au mois d'août 2014.

Du moins, j’ai eu les premiers signes distinctifs, que quelque chose n’allait pas normalement, à cette époque. Un soir, en me couchant, je me suis allongée du côté gauche, j’ai éteins la lumière et me suis mise à écouter « les bruits de la nuit ». Depuis gamine, je suis fascinée par cette faculté que nous avons quand un de nos sens est désactivé, qu’un autre s’en trouve décuplé. Ainsi, mettant au repos nos yeux, les oreilles deviennent surpuissantes. Cette sensation était renforcée par le fait que j’habitais cette maison depuis le mois de juin seulement, et, comme tout nouvel endroit, on apprend à le connaître et l’apprivoiser aussi par ses bruits…

Mon lit était alors installé de sorte à ce que ma tête soit près de la porte qui donne « côté jardin ».

La nature s’endormait et toute une vie nocturne avait déjà pris ses quartiers dans la campagne chauffée par le soleil d’août. On pouvait entendre les criquets dans les hautes herbes non loin de là. Je me suis détendue peu à peu et, à l’écoute de mon propre corps, je me suis aperçue, en écoutant ma respiration et son rythme, qu’il y avait un sifflement, profond dans mon thorax lorsque j’inspirais. Comme si une languette de papier vibrait au passage de l’air, comme ces cartes à jouer que les gamins dans les films américains accrochent sur les roues de leur vélo ("spoke card", voici pour la petite histoire : http://fixielove.fr/tag/messenger/).

Régulièrement, après ce fameux soir, en m’endormant, j’écoutais ce bruit dans mon corps en essayant d’imaginer sa provenance...

Au départ, je pensais à un problème dans ma trachée. Et en septembre, le mal de gorge s’est installé. Tout l’hiver 2014/2015, sera ponctué d’une crève persistante, que mon généraliste a essayé de soigner par différents traitements antibiotiques, sans aucun succès.

Comme tout bon « gros fumeur », on n’arrête pas de fumer quand on est malade, au pire on ralentit, mais on continue quand même. Je ne dérogeais pas à cette règle.

De même, mon premier geste le matin au réveil était de m’allumer une clope : avant même d’avoir pris mon café ! Beurk ! Lorsque j’y pense, j’en ai la nausée… et pourtant, j’ai fonctionné longtemps comme ça.

Malgré cela, j’avais pris l’habitude au mois de janvier 2014 de remplacer certaines cigarettes par la cigarette électronique.

Oui, comme chaque année, au nouvel an, on est pétri de bonnes résolutions : que l’on ne tient pas bien longtemps… Là encore, je n’échappe pas à cette règle.

J’avais donc investi dans une cigarette électronique avec du liquide « goût tabac » à 16mg de nicotine… Je reviendrais plus longuement dans un prochain article, sur cette fameuse cigarette, en vous expliquant les pièges à éviter.

Rapidement, j’ai alterné cigarette et cigarette électronique et j’ai réussi à remplacer quelques unes des vraies cigarettes par des fausses. Sans jamais arrêter pour autant, ma consommation pouvant varier d’une cigarette par jour à un paquet, selon l’ambiance ou le moral (qu’est-ce qu’on peut être influençable et manquer de personnalité quand j’y pense, pour se laisser diriger par un petit bout de papier bourré de tabac, mais bon, c’est une autre histoire !).

Puis, pour janvier 2015, de nouveau, j’avais décidé d’arrêter de fumer. C’était différent cette fois, car ma décision était prise en amont. Certains passages du livre d’Allen Carr et sa méthode pour en finir avec la cigarette, que j’avais lu 15 ans avant, résonnait encore en moi. En me documentant pour la rédaction de cet article, je viens de découvrir que ce pauvre homme est mort en 2006... d'un cancer du poumon.

http://www.amazon.fr/m%C3%A9thode-simple-pour-finir-cigarette/dp/2266211226

Cette fois, je mettrais l’interrupteur sur « off » et ce serait la bonne.

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